13 mai 2006

¡Vamos al Cine!

9e cycle de cinéma espagnol et hispano-américain
du 2 au 23 mars 2004

Rennes
12 films en VO sous-titrée
3 semaines de cinéma en langue espagnole



Espagne
Les heures du jour
de Jaime ROSALES, Espagne 2003, 1h50.
Avec Álex BRENDEMÜHL (Abel), Ágata ROCA (Tere),
Maria Antonia MARTÍNEZ (la mère d'Abel).

Abel vit avec sa mère dans la banlieue de Barcelone. Sa vie s'étire entre le petit commerce familial, le lit de sa petite amie et les bars du quartier. Sous cette apparence terne s'ouvre un abime : cet homme tue et reprend comme si de rien n'était le cours de son existence...

Prix de la critique internationale à la quinzaine des réalisateurs à Cannes, "Les heures du jour" est un film terrifiant parce qu'il montre la violence en action sans justification.


Uruguay
Loco 33 (El último tren)
de Diego ARSUAGA, Uruguay, 2002, 1h33.
Avec Héctor ALTERIO (Le Professeur), Federico LUPPI (Pepe), Pepe SORIANO (Le Secretaire), Gastón PAULS (Jimmy), Balaram DINARD (Guito).

Une superbe locomotive à vapeur uruguayenne du XIX siècle a été remise en état et achetée par un studio d'Hollywood. Un groupe de retraités membres de l'association des amis du rail est indigné : le patrimoine n'est pas à vendre ! Les voilà prêts à tout pour que la machine ne parte pas aux Etats-Unis.

Les situations tour à tour cocasses et dramatiques, la simplicité et la générosité des personnages rendent ce "rail-moovie" touchant et drôle.


URSS/Cuba
Soy Cuba
de Mikhail KALATOSOV, 1964, 2h20.
Avec Luz María COLLAZO, José GALLARDO, Raul GARCÍA.

Quatre histoires qui retracent la lente évolution de Cuba, du régime de Batista jusqu'à la révolution de Fidel Castro. Quatre récits dans lesquels le réalisateur magnifie la nouvelle société cubaine.

Un film superbe, inédit en France, du réalisateur de "Quand passent les cigognes" (Palme d'or à Cannes en 1957). Un film de propagande, certes, mais dans la plus pure tradition du jeune cinéma soviétique de l'époque et dans la lignée d'un Eisenstein. A ne pas rater !


Mexique
Le crime du père Amaro (El crimen del padre Amaro)
de Carlos CARRERA, Mexique, 2002, 2h.
Avec Gael GARCÍA BERNAL (le père Amaro), Ana Claudia TALANCÓN (Amelia), Sancho GRACIA (le père Benito).

Le père Amaro, jeune prêtre séduisant et brillant, débute dans une modeste paroisse du Mexique profond. Son idéalisme naïf ne résiste pas à la découverte des compromissions de l'Eglise.

Film à thèse, satire anticléricale qui a suscité une vive polémique dans son pays et a eu une énorme audience.


Argentine
L'ours rouge (Un oso rojo)
de Adrián CAETANO, 2002, 1h35.
Avec Julio CHÁVEZ (Oso), Soledad VILLAMIL (Natalia), Luis MACHÍN (Sergio), Agostina LAGE (Alicia).

Après sept ans passés derrière les barreaux pour homicide et attaque à main armée, Oso reprend contact avec l'un de ses anciens complices et trouve un emploi de chauffeur de taxi. Son plus cher désir est de reconquérir coûte que coûte Natalia, sa femme, et surtout sa fille de huit ans, Alicia.

Ce beau film noir et violent tient du polar par l'efficacité de sa mise en scène et par ce personnage d'anti-héros, touchant, maladroit et brutal. Dans cette banlieue poussiéreuse de Buenos Aires tout semble désespérément joué d'avance.


Argentine
Les neuf reines (Nueve reinas)
de Fabián BIELINSKY, Argentine, 2000, 1h55.
Avec Ricardo DARÍN (Marcos), Gastón PAULS (Juan), Leticia BREDICE (Valeria).

A Buenos Aires, deux petits escrocs unissent leurs talents. L'affaire du siècle se présente à eux : la vente d'une planche de timbres rarissimes, "les neuf reines".

Grand prix du festival de Cognac, cette comédie dans la veine polar nous subjugue de bout en bout : rebondissements en cascade, crédibilité des personnages, habileté du scénario et du montage. Un film séduisant et intelligent sur le poids de l'argent dans l'Argentine en faillite.


Cuba
Nada +
de Juan Carlos Cremata MALBERTI, 2001, 1h42.
Avec Thaïs VALDÉS (Clara), Nacho LUGO, Daisy GRANADOS, Paula ALI.

Carla, jeune postière cubaine, s'ennuie au travail ; un jour elle ouvre quelques lettres d'usagers, leslit et se met à les réécrire. Elle découvre ainsi qu'elle peut changer l'existence de leurs destinataires et leur apporter du bonheur.

Voici un film sympathique, plein de fantaisie et d'humour, qui porte un regard sarcastique sur la réalité cubaine, la bureaucratie ridicule, les difficultés quotidiennes, les rêves d'exil d'une bonne partie de la population. Parmi ses attraits : le traitement de la pellicule en noir et blanc avec retouches couleur.


Espagne
Les lundis au soleil (Los lunes al sol)
de Fernando LEÓN DE ARANOA, Espagne, 2002, 1h53.
Avec Javier BARDEM (Santa), Luis TOSAR (José), Jose Ángel EGIDO (Lino), Nieve de MEDINA (Ana).

A la fermeture des chantiers navals d'un port du nord de l'Espagne, un groupe de travailleurs se retrouve au chômage. L'ennui s'installe, des conflits familiaux naissent, le quotidien se dégrade, mais la complicité entre les hommes aide à tenir bon et à rester digne.

Un portrait collectif poignant filmé de façon limpide. L'humanité de ces gens ordinaires émeut, et tout particulièrement le personnage de Santa, homme blessé à la sensibilité à fleur de peau, magnifiquement interprété par Javier Bardem.


Argentine
Le fils de la mariée (El hijo de la novia)
de Juan José CAMPANELLA, 2001, 2h04.
Avec Ricardo DARÍN (Rafael Belvedere), Héctor ALTERIO (Nino Belvedere), Norma ALEANDREO (Norma Belvedere), Natalia VERBEKE (Naty), Eduardo BLANCO (Juan Carlos).

Enfant, Rafael se prenait pour Zorro ; à la quarantaire, il ne parvient même plus à gérer ses problèmes professionnels, sentimentaux et familiaux ; mais voilà que "les choses de la vie" le rattrapent...

Sur les sujets rebattus de l'homme stressé et de la famille recomposée, mais aussi sur le thème moins fréquent au cinéma de la maladie d'Alzheimer, Juan José Campanella réussit une très belle comédie dramatique, bien rythmée, jouant sur tous les registres (du tragique au burlesque), servie par d'excellents acteurs et des dialogues incisifs.


Espagne
El bola
de Achero MAÑAS, Espagne, 2000, 1h28.
Avec Juan José BALLESTA (Pablo, El bola), Pablo GALÁN (Alfredo), Manuel MORÓN (Mariano, père de El bola), Alberto JIMÉNEZ (José, père de Alfredo).

Dans ce quartier de la périphérie madrilène, le jeune Pablo, surnommé "El bola" est un garçon à part. L'accueil chaleureux que lui réservent les parents de son nouvel ami Alfredo est pour lui une révélation : ce qu'il subit dans sa propre famille est insupportable.

Un sujet délicat, celui de la maltraitance des enfants, traité avec beaucoup de force et de pudeur.


Bretagne/Espagne
Chemins de traverse
de Manuel Poirier, France, 2003.
Avec Sergi Lopez et Kevin Miranda

Librement adapté du roman
"Carreteras Secundarias"
de Ignacio MARTINEZ DE PINSON


Espagne
Belle époque
de Fernando TRUEBA, Espagne, 1993, 1h50.
Avec Pénélope CRUZ (Luz), Miriam DÍAZ AROCA (Clara), Fernando FERNÁN GÓMEZ (Manolo), Gabino DIEGO (Juanito), Adriana GIL (Violeta).

1931. Fernando, un jeune déserteur, trouve refuge dans la campagne espagnole auprès de Manolo, un vieux peintre excentrique. Celui-ci accepte de l'héberger pendant quelques jours, jusqu'à l'arrivée de ses filles. Le jour de son départ, Fernando est troublé par la beauté des quatre soeurs.

Couvert de récompenses, "Belle époque" est devenu un classique, à découvrir ou à revoir.

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