13 avril 2006

Coup de vieux pour les mesures « jeunes »

Exonérations de charge, emplois publics...

De 1973 à 2002, les gouvernements ont testé 35 dispositifs pour lutter contre le chômage des jeunes. Depuis le pacte pour l'emploi des jeunes de Raymond Barre en 1977 jusqu'au contrat première embauche (CPE) de Dominique de Villepin aujourd'hui, en passant par les travaux d'utilité collective (TUC) de Laurent Fabius en 1984 et le contrat initiative professionnelle (CIP) d'Édouard Balladur en 1994, rebaptisé « SMIC jeunes » par la rue... Décriées souvent, certaines mesures ont bel et bien été utilisées et appréciées. Mais les quelque 300 000 « emplois-jeunes » créés par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001 ont-ils été pérennes ? Ces dispositifs d'urgence semblent incapables de résorber le chômage sur le long terme. Aujourd'hui, la palette de contrats « spécial jeunes » reste large : contrat jeune en entreprise (contrat à durée indéterminée pour les 16-23 ans sans qualification), contrat de professionnalisation (alliance de périodes d'enseignement à l'exercice en entreprise d'une activité en rapport avec la qualification visée), contrat d'apprentissage (qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme de l'enseignement professionnel ou technologique pour les 16-25 ans)... Pour les jeunes en difficulté, deux autres contrats sur mesure : le contrat d'avenir et le contrat d'accompagnement dans l'emploi (contrat aidé à durée déterminée). Enfin, les contrats d'insertion sont devenus CIRMA, après la création en 2004 du revenu minimum d'activité (RMA). « Mais ce n'est pas le contrat qui fait la sécurisation de l'emploi, estime Valérie March, directeur marketing du Salon des micro-entreprises. Pour rester employable à vie, il faut changer régulièrement de missions et acquérir de nouvelles compétences. Car le licenciement économique touche tout le monde, même en CDI... »

LJ

© Economie Matin

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